Le vendredi 29 avril, on pouvait assister, à l’opéra de Nancy, à une pièce de théâtre dont le titre aragonien de Fou d’amour augurait une agréable soirée pour ceux qui y assistaient. Produit d’une collaboration entre les détenus de la prison de Nancy-Maxéville et les élèves d’une école primaire, on pouvait y entendre en particulier le poème d’un jeune détenu de 23 ans. Nous n’avons pas eu le privilège d’y assister; la suite laisse néanmoins deviner la qualité de son inspiration bachique. En effet, le jeune adepte de Dionysos, trouvant sans doute que la scène – non moins d’ailleurs que sa cellule – était un terrain peu propice à la démonstration de son talent, ambitionna en coulisse d’en faire profiter la rue, plus précisément la ville, mettons plutôt le monde: enfin, il s’était envolé, comme la Médée d’Euripide à la fin de la pièce éponyme pour échapper aux suites de son crime. Preuve s’il en est, les enfants, que l’amour donne bien des ailes !