Les prix flambent, les amendes pleuvent, et moi-même je ne me sens pas très bien…

On se prend des amendes à tour de bras. Tous les prétextes sont bons : rassemblement interdit, fraude des transports en commun, achat ou vente de clopes à la sauvette, condamnation en justice pour X ou Y faits… et notamment le refus de donner ses empreintes en garde à vue. Peu d’argent sur le compte en banque implique des situations de fraudes diverses qui font partie intégrante de nos quotidiens, et qui, trop souvent, se soldent par des amendes, ce qui n’arrange pas l’épaisseur du porte-monnaie.
Mais bordel, on essaierait de nous foutre au taff ou quoi ?
Cette méthode répressive, qui s’attaque aux mouvements sociaux (surtout depuis le mouvement des gilets jaunes) comme à la vie de tous les jours, est particulièrement fourbe : taper sur le compte en banque permet de frapper directement sur nos quotidiens en nous forçant à passer toujours plus de temps à nous faire exploiter, sous la menace de ne plus pouvoir payer son loyer. Alors, pour payer, on s’organise pour réunir de l’argent, on emprunte, on s’endette, on fait une croix sur tel ou tel projet coûteux, on se trouve un travail, ou alors on s’organise pour ne pas payer ce qui n’est vraiment pas beaucoup plus simple.
D’autant plus que la nouvelle loi ultra sécuritaire LOPMI (loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur) prévoit d’étendre les amendes à plein de délits quotidiens : «vente à la sauvette, filouterie de carburant, tags, intrusion dans un établissement scolaire, atteintes à la circulation des trains, rodéos nautiques, striking -fait d’entrer sur un terrain de sport» et de rendre plus difficile leur contestation. Cette offensive de l’État contre tous ceux et toutes celles qui se révoltent contre lui ou essaient de survivre dans ce monde invivable est assez claire. L’État est en train de créer son monde de rêve, un monde sécuritaire, stérile, blindé de flics.
Partout l’étau se resserre, les prix augmentent, le nombre de flics dans les rues aussi, et tout nous indique le chemin d’une vie planifiée d’avance : le travail, le commissariat, le tribunal, la prison, le travail…
Mais notre vie est trop courte pour passer notre temps à réfléchir à comment payer des amendes, à comment payer un loyer. Partout, nous trimons et nous sommes enfermés ! Il est temps que cela s’arrête !
Occupons des bâtiments pour occuper notre temps et filoutons ce monde ! Nous n’avons qu’une hâte : envoyer valser tout ce merdier de bureaucratie capitaliste à coup de pavés et de cocktails molotovs, comme c’est le cas aujourd’hui en Iran, en Grèce et en Chine.